Préférences d’achat de vêtements de la génération Z : les endroits privilégiés
En 2023, 67 % des membres de la génération Z privilégient l’achat de vêtements en ligne plutôt qu’en magasin, selon une étude menée par Statista. Les plateformes de seconde main enregistrent une croissance trois fois supérieure à celle des enseignes traditionnelles sur cette tranche d’âge. Le critère de durabilité devance désormais le prix pour 41 % de ces jeunes consommateurs, une tendance qui bouscule les stratégies des marques établies.Les recommandations d’influenceurs jouent un rôle décisif dans le choix des points de vente, devant la publicité classique et les vitrines physiques. Les enseignes qui ne tiennent pas compte de ces nouveaux facteurs voient leur attractivité décroître auprès de ce public.
Plan de l'article
Pourquoi la génération Z et les Millennials redéfinissent l’achat de vêtements en 2023
La génération Z et les millennials ont pris leurs distances avec les modèles traditionnels. Leur hyperconnexion réinvente les codes : ils remettent la fast fashion à sa place et privilégient des décisions mesurées avant de passer à l’achat.
Les jeunes consommateurs génération Z (nés après 1997) et millennials (nés entre 1981 et 1996) imposent désormais leur propre cadence. D’après le rapport Deloitte Global Millennials 2023, 58 % des Gen Z en France placent l’origine des vêtements et leur impact écologique au tout premier rang. Ce changement structure leur quotidien, rien de moins.
Trois leviers principaux structurent ces nouvelles préférences :
Pour saisir le sens profond de cette évolution, il faut s’arrêter sur trois moteurs clés qui pilotent leurs achats :
- Le digital : équipés de smartphones dès l’enfance, ils distillent et partagent les tendances à une vitesse fulgurante. Le shopping transite par l’écran, les avis circulent sans filtre.
- L’éthique : le respect de l’environnement et la traçabilité n’ont rien d’accessoire. Ces exigences occupent le devant de la scène et supplantent souvent même le critère du prix.
- L’identité : chaque vêtement est un signal, une prise de parole en ligne autant que dans la vie réelle.
Les marques qui captent ces envies changent de braquet : elles s’associent à des créateurs affûtés, lancent des collections éco-conçues et jouent la carte de la transparence. Les tendances ne sortent plus de l’ombre d’un atelier, elles jaillissent sur TikTok, Instagram et YouTube. La génération Z invente, critique, façonne et renouvelle la mode, minute après minute.
En France, ce mouvement s’impose. Le pays, souvent associé à un luxe hors du temps, s’oriente vers une consommation plus réfléchie. Les vêtements de seconde main et les marques engagées séduisent une jeunesse plus attirée par la qualité que par la quantité.
Où la Gen Z préfère-t-elle acheter ses vêtements : boutiques physiques, plateformes en ligne ou réseaux sociaux ?
Les files devant les cabines sont loin d’avoir disparu. Mais la génération Z bouleverse l’ordre établi. Ici, la dynamique penche nettement vers le commerce en ligne, gagné par le réflexe de l’instantané. En 2023, une nette majorité opte pour l’achat sur des plateformes numériques plutôt qu’en magasin. Ils veulent accéder à une offre mondiale, profiter d’une livraison rapide et de retours simples : l’expérience client se transforme en profondeur.
Les boutiques physiques conservent pourtant leur force d’attraction. Pour les pièces singulières, toucher les étoffes, entretenir de vrais échanges, un tiers des jeunes restent fidèles au magasin, notamment dans les centres urbains. L’essayage, le contact et l’immersion physique gardent leurs adeptes.
Un nouveau terrain a aussi pris de l’ampleur : les réseaux sociaux. TikTok, Instagram, YouTube sont devenus les temples hybrides où l’on découvre, commente, achète parfois sans sortir de son flux. Les collections exclusives, l’achat intégré, les recommandations d’influenceurs : tout converge vers une mode à portée de main.
Quelques grandes tendances dessinent ce paysage :
- Shopping omnicanal : les jeunes passent d’une boutique à un site, ou d’un réseau social à l’autre, sans barrières ni hiérarchie.
- Seconde main : des plateformes spécialisées séduisent par leur esprit authentique et leur logique circulaire.
La France s’inscrit dans cette dynamique européenne, aux côtés de l’Espagne, de l’Italie ou de l’Allemagne. La génération Z se crée un parcours d’achat personnel, entremêlant digital, proximité et puissance des réseaux sociaux.
L’éthique, la durabilité et l’influence : des critères incontournables dans leurs choix d’achat
Les habitudes d’achat de la génération Z ne tournent plus seulement autour de l’esthétique ou du prix le plus bas. La préoccupation environnementale occupe désormais tous les étages du parcours. Ce public pose des questions, exige des preuves, observe les pratiques et se détourne discrètement si la marque ne s’aligne pas sur ses valeurs.
Le constat s’impose dans tout l’Hexagone : 64 % des jeunes acheteurs privilégient désormais l’éthique et la clarté. L’impact écologique pèse de plus en plus, et l’utilisation de matières recyclées devient une exigence répandue. Labels, certifications, politiques sociales ne s’affichent plus comme de simples bonus : ces éléments conditionnent véritablement l’achat.
En parallèle, le marketing d’influence a rebattu les cartes. Un seul contenu bien ciblé, une vidéo ou une story, suffit à propulser un article vers le succès en un temps record. Les influenceurs assument leur rôle de guides, sélectionnant, testant, commentant, parfois mieux que les enseignes traditionnelles. Leur authenticité fait la différence : la génération Z suit les personnalités en lesquelles elle se retrouve.
Voici les attentes prioritaires qui dictent désormais les choix d’achat :
- Un besoin de transparence : la fabrication, les matières, tout doit être lisible et accessible.
- Une pression sociale tangible : la moindre sortie de route sur l’éthique est rapidement sanctionnée par la communauté digitale.
- L’impact du contenu vidéo : tutoriels, avis détaillés, enquêtes s’échangent, se décortiquent et influencent massivement.
La génération Z ne se contente plus de choisir un vêtement : elle achète des engagements, des valeurs et des preuves concrètes. Les marques qui demeurent sourdes à ce nouveau tempo risquent de contempler la révolution de loin, derrière la vitre.
