Mode

Couleur Pantone 20/24 : identification et signification

Le système Pantone ignore les lois classiques des mélanges colorés. Ici, chaque teinte reçoit un code exclusif, gage d’une exactitude qui traverse sans faillir les supports et les machines. Depuis les années 1960, la planète graphique a fait sienne cette méthode. Pourtant, la magie Pantone résiste à l’uniformisation numérique : certaines couleurs du nuancier restent introuvables dans les espaces RVB ou CMJN, comme si la réalité matérielle gardait encore une longueur d’avance.

Décoder une couleur Pantone, c’est s’en remettre à des recettes jalousement tenues secrètes. Ce standard s’est imposé auprès des designers, stylistes et marketeurs, car tout se joue sur la fidélité d’une nuance : un logo, un packaging, une campagne, tout peut dérailler sur un mauvais ton. Pantone, c’est la promesse d’une reconnaissance immédiate et d’une cohérence qui ne cède pas au hasard.

Le système Pantone : origines, fonctionnement et impact dans le monde de la couleur

Qui pose la règle du jeu chromatique sur les pages des magazines, les packagings des boutiques, les défilés les plus suivis ? C’est Pantone, d’abord simple imprimerie du New Jersey, devenue la référence mondiale en matière de couleur. Le Pantone Matching System, né dans les années soixante, a redéfini la précision : à chaque code sa couleur, à chaque nuance sa constance. Le gris n’est plus une simple sensation : il devient Pantone 428 C. Le bleu, quant à lui, se décline en 2935 U. L’aléatoire cède la place à la rigueur.

Mais l’emprise de Pantone ne s’arrête pas aux presses d’imprimerie. Le système irrigue la mode, la publicité, le design, jusqu’aux galeries d’art contemporain. L’institut Pantone Color Institute, piloté par Léatrice Eiseman, épaulée par Laurie Pressman,, ausculte la planète. Leur radar : les tendances émergentes, détectées dans :

  • le cinéma
  • la mode
  • l’alimentation
  • le sport
  • l’art
  • le tourisme
  • les médias
  • la publicité
  • les mouvements politiques et sociaux

Chaque année, la sentence tombe : l’annonce de la couleur Pantone de l’année. Ce choix, suivi de près par les professionnels, vise à capturer l’atmosphère collective, à traduire une émotion dominante. Prenez Peach Fuzz en 2024 : la nuance s’invite en tête des planches d’inspiration, des collections de créateurs, des stratégies de marques. Pantone ne se contente pas de cerner la couleur : il anticipe les usages, les alliances chromatiques, la façon dont les enjeux sociaux ou l’essor d’une esthétique engagée pèsent sur la couleur dominante.

Le nuancier Pantone s’est hissé au rang de langage partagé : le graphiste, la directrice artistique, le fabricant textile, le communicant, tous y trouvent la même référence. D’un continent à l’autre, d’un support à l’autre, le code Pantone garantit un résultat identique. La couleur devient atout stratégique, outil de récit, force de reconnaissance immédiate.

Pourquoi la couleur Pantone 2024 suscite-t-elle autant d’intérêt ?

Peach Fuzz, Pantone 13-1023 : ce nom sonne comme une invitation. Après un Viva Magenta éclatant en 2023, la couleur élue pour 2024 prend le contrepied : douceur, subtilité, chaleur. Sa base orangée, ses reflets rosés, l’évoquent sans détour : la chair d’un fruit, la lumière d’un soir d’été, une sensation d’apaisement.

Le choix n’est jamais laissé au hasard. Peach Fuzz traduit un désir collectif : redécouvrir la proximité, cultiver un espace de réconfort, retisser la connexion entre individus. Face à l’accumulation des crises, à la fatigue généralisée, la société réclame un souffle, un abri chromatique. Peach Fuzz s’avance en réponse : confort, chaleur, tendresse. Cette nuance devient un manifeste, une promesse d’échanges sincères, d’épanouissement partagé.

Peach Fuzz Douceur, chaleur, bienveillance
Viva Magenta Puissance, audace, énergie (2023)
Classic Blue Confiance, stabilité (2020)

La portée de Peach Fuzz s’enracine dans l’époque. Entre incertitudes, déferlante numérique, impression de distanciation, cette couleur fonctionne comme un baume. Elle incarne des valeurs de responsabilité sociale, d’écologie, de renouveau : tout ce que l’esthétique actuelle attend d’une teinte. La couleur, ici, devient message : elle reflète notre époque, insuffle des tendances, fait naître un espoir discret.

Jeune homme peignant une toile avec couleur Pantone 2024

Applications concrètes et inspirations : comment les tendances Pantone influencent design, mode et communication

Dans les ateliers de création, Peach Fuzz s’invite sur chaque planche de recherche. Cette couleur Pantone 2024, référence 13-1023, imprime sa marque sur les collections printemps-été. Sur les podiums, elle nuance les looks : robes légères, accessoires texturés, détails sur les sneakers. Les créateurs s’en emparent pour insuffler bien-être, convivialité, douceur. Pas de grandiloquence : juste ce qu’il faut pour rassurer le regard.

Côté design graphique, le nuancier Pantone reste la bible. Peach Fuzz réveille une campagne imprimée, adoucit un logo, tempère un emballage de cosmétique ou de boisson. Les agences s’amusent à marier la teinte : un Chambray Bleu ou un Lilas Pastel accentuent la fraîcheur, tandis que Marlin ou Cresson offrent plus de contraste, plus d’impact. Voici comment se déclinent ces usages :

  • Mode : couleurs phares sur tissus naturels, accessoires, détails de maroquinerie.
  • Décoration intérieure : murs poudrés, textiles enveloppants, vaisselle délicatement teintée.
  • Communication : narration visuelle centrée sur l’émotion, la proximité, la simplicité retrouvée.

La palette printemps-été 2024 s’articule autour de Peach Fuzz, mais fait aussi place à Thé Rooibos, Orangeade, Menthe, Ombre tranquille. Chacune choisie avec soin par le Pantone Color Institute, ces teintes dictent la perception d’une marque, l’accueil d’un produit, la mémorisation d’un message. L’influence du nuancier Pantone dépasse la notion de tendance : il façonne notre regard collectif, relie la création à l’émotion.

À la croisée des tendances et des désirs, Peach Fuzz incarne ce besoin d’unité tranquille. La couleur ne se contente plus d’habiller les objets : elle raconte, elle rassemble, elle réconcilie. Dans la mosaïque mouvante du design, elle s’impose comme le fil conducteur d’une époque en quête de douceur.